Dans le noir et sous les immondices

23/11/2012

L’insalubrité, l’insécurité et invasion des rats. Tel est le quotidien vécu dans les fokontany d’Andranomanalina Isotry et de Tetezanafovoany. 20 poteaux portant éclairage public ne fonctionnent plus. 5 plaintes de vols à la tire par semaine sont enregistrées à Andranomanalina. Le curage du canal d’Andriantany, long de 450 mètres, est une autre paire de manche. 80 personnes devraient être mobilisées pour cela. Or le fokontany ne dispose pas de budget pour cela. Le Fokontany Andranomanalina est plongé dans le noir et baigne dans les immondices.

D’après les dires du président du Fokontany Jean Marc Randriamanana, « ce quartier chaud de la capitale ne bénéficie même pas d’éclairage le soir. En effet, nous avons déjà exposé la situation aux responsables de la Jirama, mais ce dernier nous a orientés vers les responsables communaux, sans avoir de suite. 20 poteaux d’éclairage ne sont plus en état de fonctionner dans ce quartier. Par conséquent, nous avons du acheter nous-mêmes les ampoules et c’est la Jirama qui les installe. Mais le hic, c’est que les fréquents changements de tension les endommagent très rapidement. L’obscurité favorise le banditisme et quand nous requérons l’aide du commissariat, la police nous suggère juste de mettre en place le « andrimasom-pokonolona ». Or, les membres du quartier mobile ne bénéficient même pas d’assurance, ce qui nous rend perplexe. Pourtant, on enregistre au fokontany, 5 actes de vols à la tire par semaine».
Le cas n’est toutefois pas isolé car le fokontany d’Tetezanafovoany I subit aussi le même sort. D’après l’adjoint du chef fokontany, Jean Rajoroson, « sur une surface de 30 hectares, seuls 2 poteaux d’éclairage sont fonctionnels. Par conséquent les malfrats en profitent pour détrousser les passants surpris dans l’obscurité, qui se trouvent sur leur route ».
Infesté de rats
Le quartier d’Andranomanalina renferme 11.575 habitants, hormis les rats. En effet, l’endroit est infesté de rats. Le canal d’évacuation est bouché par les ordures. D’après encore cette source, ce canal de 450 mètres nécessite, au moins deux curages par mois. 80 personnes environ seront nécessaires pour effectuer cette tâche, mais le fokontany n’a pas de budget alloué à cela. L’APIPA, premier responsable du curage, ne passe qu’une fois par an. On ne s’étonnerait donc pas de la présence des rats partout. A chaque saison de pluie, 10 familles environ deviennent des sinistrées et ne savent plus où se loger. L’eau peut arriver jusqu’aux genoux et entre même dans certaines maisons. Coté infrastructure, 80% de la population sont obliger de chercher l’eau aux bornes fontaines, avec une très basse pression d’eau. Il faut 5 minutes environ pour remplir un bidon. L’insécurité, l’insalubrité, l’inondation gagnent du terrain dans ces bas quartiers de la capitale. Malgré la volonté de faire, l’éducation civique de la population reste encore un long chemin à parcourir.