Vers une intensification de la grève

27/11/2012

Le tribunal à Anosy a été désert, hier. Toutes les affaires courantes ont été reportées sine die. En effet, le syndicat des Greffiers de Madagascar (SGM) dans tout Madagascar a entamé une grève depuis hier et qui se poursuit ce jour. On dénombre 1600 greffiers dans toute l’île qui revendiquent leur droit syndicaliste. La grève des greffiers va encore continuer ce jour au tribunal Anosy. Comme hier, ces officiers de justice comptent bien intensifier leur mouvement jusqu’à l’obtention de leur droit syndical.

« Il a été décidé à l’unanimité que cette grève ne prendra fin que lorsque les revendications du syndicat auront obtenu une réponse favorable. Nous revendiquons nos indemnités de résidence, de transport et de risque. Cela fait déjà quatre mois que nous avons porté cela devant la ministre de la Justice mais jusque-là, rien. Les greffiers dans toute l’île sont en grève et nous ne comptons reprendre nos activités tant que nous n’aurons pas entre les mains nos droits », explique Nicolas Rabenandrasana, président du Syndicat des Greffiers de Madagascar. « Toutes les affaires au tribunal sont reportées et nous avons cessé nos activités à par le greffier en chef, qui est le seul à ne pas souffrir de cette situation », ajoute-t-il.
Faux bond de la ministre
Pour un petit rappel des faits, le Syndicat des Greffiers de Madagascar(SGM) a déjà exposé à la ministre de la Justice les deux poids deux mesures que les greffiers subissent. La ministre a promis au SGM de porter cela devant le Conseil des ministres mais quelques temps après, le syndicat s’est heurté à un refus total de la ministre par rapport à leurs revendications, d’où cette grève qui connaît une dimension nationale. Le président du syndicat n’oublie pas aussi d’avertir que la grève s’intensifiera encore si jamais ils n’obtiendront pas gain de cause. Nombreux sont ceux qui viennent au tribunal malgré la grève des greffiers annoncée la semaine dernière. On a observé aussi que les fourgons cellulaires qui transportent des détenus, ont repris le chemin du retour après des heures de vaine attente.