3/4 des patients abandonnent le traitement

27/11/2012

La crise qui sévit le pays ne permet pas aux Malgaches de poursuivre le traitement par dialyse se de la maladie rénale chronique. A l’hôpital Befelatanana, 3 patients sur 4 n’arrivent pas à payer le frais de dialyse qui coûte 200.000 ariary par séance.

La dialyse est indiquée pour le traitement de l’insuffisance rénale chronique terminale. A cause du montant élevé de la dialyse, certains patients abandonnent malgré son importance pour leur traitement. « 3 séances de dialyse par semaines sont nécessaires pour les personnes qui souffrent de la maladie rénale chronique. Or, le coût d’une séance de dialyse dans les hôpitaux est de 200.000 ariary si cela est de plus de 280.000 ariary dans les cliniques privées. Pourtant, c’est un traitement à vie. Par conséquent, 3 malades sur 4 ne peuvent se permettre de payer cette somme et rentrent bredouille », explique le docteur Vololomboahangy Ramanantsoa du centre d’hémodialyse à l’hôpital Befelatanana. « Bon nombre de patients n’arrivent pas à poursuivre jusqu’au bout le traitement, faute de moyens financiers. Il arrive que certains malades vont jusqu’à vendre leurs biens, mais comme c’est un traitement à vie, cette solution n’est que dérisoire », rajoute-t-elle.
Manque d’infrastructure
Le manque d’infrastructure constitue toujours une lacune pour les hôpitaux publics. Le générateur de dialyse est très onéreux et l’hôpital de Befelatanana n’en dispose que 7, ce qui est loin de répondre aux besoins des patients. Il est à noter que la tension artérielle est à surveiller régulièrement pendant la séance de dialyse car la perte excessive d’eau peu provoquer une chute de la tension artérielle. Le principe de l’hémodialyse est simple, le sang est pompé du corps du patient vers l’extérieur puis passe à travers le dialyseur. Le sang revient après, épuré et rééquilibré dans le corps du patient. Les personnes qui n’ont pas les moyens de se payer une dialyse, s’expose à une mort certaine. De plus, le générateur de dialyse est un rein artificiel, pourtant on ne dispose pas encore de matériels qui peuvent subvenir aux besoins des patients.