Le squat de la « jacinthe d’eau », origine de litige

28/11/2012

Les habitants du quartier d’Andohatapenaka sont souvent victimes de démolition de bien immobilier. Les litiges fonciers sont fréquents dans ce quartier. La jacinthe d’eau envahit des terrains, les riverains exploitent la situation pour construire des habitations (en bois) sur ces plantes, et c’est de là que surviennent les conflits. Ce quartier est souvent plongé dans le noir à cause de la coupure très fréquente du l’électricité. La place envahie par la jacinthe d’eau à Andohatapenaka est source de nombreux conflits.

En effet, les terrains envahis par ces plantes sont parfois abandonnés par leur propriétaire. Par conséquent, certains riverains, en majorité pauvres, construisent des habitations qui deviennent parfois source de conflit. Un responsable au sein du fokontany d’Andohatapenaka explique. « Les règles relatives à la construction d’une maison d’habitation sont encore inconnues de la plupart des gens. Nous avons remarqué que les propriétaires abandonnent leur terre inondée de jacinthe d’eau pendant quelques années. C’est ainsi que des riverains profitent pour occuper l’espace. Constatant l’absence des propriétaires sur les lieux, ils profitent pour ériger des habitations sur ces terres. Il ne faut pas nier que ce sont les médias qui véhiculent l’idée, comme quoi, ceux qui ont mis en valeur un terrain, deviennent propriétaire, sous certaines conditions ».
Dans le noir !
Le Jirama ne gâte pas ce quartier, coté eau et électricité. Les habitants au nombre de 13.852 environ, sont plongés dans le noir, dès que la nuit arrive. Le responsable de ce fokontany d’Andohatapenaka I précise que des doléances ont déjà été envoyées auprès des responsables, mais cela est resté sans écho. On ne s’étonnerait donc pas d’apprendre que des attaques à main armée et autre cambriolage se produisent, une, la semaine dernière. Pire, les malfrats n’ont pas froid aux yeux et ne cachent même pas leur visage aux victimes durant l’acte. Les éclairages publics ne marchent plus et le délestage est fréquent. On enregistre parfois 2 ou 3 coupures d’électricité en un seul jour. Pour l’eau, la pression est très faible, ce qui entraine une longue file d’attente aux bornes fontaines.