Non respect des droits de l’homme !

08/12/2012

On est au mois de décembre, les fruits de saison inondent les marchés. On remarque que les poubelles sont rares dans la capitale. Les bacs à ordure se concentrent plutôt dans les fokontany, les recycleurs informels des déchets se démènent pour la propreté de la ville.

Le SAMVA (Service Autonome de la Ville d’Antananarivo) n’arrive plus à gérer les ordures de la capitale. La gestion des ordures devrait être prise au sérieux, surtout en cette période de pluie. On remarque surtout une abondance d’ordures ménagères dans les endroits où ces marchands de fruits s’installent. Le travail d’un collecteur et d’un nettoyeur est un travail comme les autres sauf qu’ils doivent supporter l’odeur nauséabonde et les déchets répugnants déversés par les ménages au sein de 50 fokontany dans la capitale. Le respect des droits de l’homme n’y est pas, pourtant ils ont besoin de ce travail pour nourrir la famille. Norolalaina Razafinjato, coordinatrice du projet de gestion des déchets solides, explique le calvaire des collecteurs et récupérateurs de déchets au sein de l’Enda OI. « Nous enregistrons 190 récupérateurs de déchets ménagères dans 50 fokontany de la capitale. Ils perçoivent 30.000 ariary par mois soit 10 ariary par jour grâce à la cotisation de chaque ménage dans les fokontany où ils exercent. Les conditions de travail de ces travailleurs de déchets informels sont loin de suivre les normes, mais faute d’emploi, ils sont parfois soumis à l’injustice humaine. Dans ces bacs à ordure se trouvent des urines en bouteille ou encore des matières fécales en sachet plastique ou encore des déchets innommables que les ménages jettent. Mais en retour, ce sont ces travailleurs qui sont obligés de tout emballer et de tout nettoyer. Cette situation est loin de respecter les droits humains mais ils n’ont pas le choix. Chacun de nous devrait prendre les mesures nécessaires qui s’imposent ».