Peut mieux faire

19/10/2012

Madagascar fait de nouveau figure de lanterne rouge, en matière d’Indice de développement Humain (IDH). Et cela commence à susciter l’inquiétude. Le gouvernement prend note de la situation lamentable dans laquelle se trouve le pays. L’IDH de Madagascar est passé de 0,571 en 2008, à 0,481 en 2010 et à 0,480 en 2011. La régression est notable. La crise est passée par là.

L’IDH est, rappelons, une mesure établie par le Programme des Nations Unies pour le développement pour évaluer le niveau de développement d’un pays. Elle prend en compte trois critères, à savoir le revenu par habitant, l’espérance de vie et le niveau d’éducation. En matière de développement, il est clair que le pays a effectué un grand pas en arrière. La situation est lamentable. Quatre ans de conflit politique a fini par mettre à genou l’économie du pays. La Grande Ile figure de nouveau actuellement parmi les pays classés à faible IDH. Une honte. Surtout que le pays est de loin devancé par les Comores avec un IDH de 0,576. Si la situation de crise perdure, Madagascar aura encore du mal à progresser. Rien n’indique pourtant que la sortie de crise est proche. Rien ne presse. Les dirigeants actuels ne trouvent aucune bonne raison d’accélérer le processus, car la crise ne les concerne guère. La baisse du revenu ne les préoccupe pas, car de l’argent ils en ont à flot. Le problème du niveau de l’éducation ne les fait pas peur puisque leurs enfants sont scolarisés dans les écoles les plus prestigieuses du pays ou à l’étranger. L’espérance de vie n’est pas leur problème étant donné qu’ils se soignent à l’étranger également ou dans les cliniques privées du pays. Le gouvernement est peut-être préoccupé de la dégringolade malgache en matière d’IDH. Mais il va se limiter à une constatation amère. Tant que le pays ne sort pas de la crise, il n’y a pas grand-chose à espérer. Le sort du niveau de vie des Malgaches est plus que jamais entre les mains des dirigeants de la Transition qui, malheureusement, ne pensent qu’à eux. La situation socio-économique du pays est révoltante. Madagascar peut mieux faire, mais le pays est toujours prisonnier de ses hommes de pouvoir dont la priorité est tout sauf la sortie de crise et l’amélioration de la qualité de vie des Malgaches. Presque quatre ans après le début de la crise politique dans la Grande Ile, le pays n’a pas avancé d’un iota. Il y a eu changement de dirigeants, mais le blocage reste entier. Jusqu’à quand ?