Osons dénoncer

15/10/2012

Le trafic de bois de rose est une réalité à Madagascar. C’est un commerce illégal qui a connu une augmentation en flèche depuis le coup d’Etat de 2009. C’est un secret de Polichinelle. Quelques citoyens osent dénoncer le système. Mais d’autres préfèrent un silence complice. C’est bien le cas de certains médias qui ont décidé de se taire, face au désastre. La Nation est-elle « suicidaire » comme on aurait pu le dire ? Il est de notre devoir de dénoncer toutes les formes d’injustice dans ce pays.

Surtout en ces temps marqués par la crise politique et par la gabegie à tous les niveaux. Quand il y a des gens courageux qui osent monter au créneau pour montrer du doigt les auteurs de ces trafics qui détruisent progressivement le pays, il est de notre devoir de les aider à véhiculer les informations à cet effet. Tous nos efforts seront concentrés sur la lutte contre l’injustice. Et le trafic de bois de rose constitue une forme de cette injustice qui tue à petit feu le pays. Il est de notre devoir de crier sur tous les toits les errements du régime de Transition et de ces hommes qui le soutiennent, pour des intérêts personnels. A travers la mise en ligne de la version internet de notre journal, sur www.lanation.mg, notre combat va s’intensifier. Et notre seul souhait est que tous les confrères osent également dénoncer les actes qui tendent, d’une façon ou d’une autre, à détruire le pays, pour ne pas devenir complices des auteurs de ces actes. C’est, pour nous, une lutte permanente, pour la liberté de presse, la liberté d’expression et la libération du pays. Un pays ravagé par une crise politique improductive, et emprisonné par les mauvaises pratiques de la corruption et du trafic en tout genre. Il va falloir se battre pour obtenir la libération de ce pays, et cette bataille ne se gagnera pas par le silence complice. Osons dénoncer. C’est le message que nous, au sein de ce journal, lançons à tous nos concitoyens. Ou que vous soyez, et peu importe la manière dont vous allez agir, la dénonciation des maux qui rongent le pays est un devoir envers la nation. Ce n’est pas l’affaire des gens « suicidaires ». Moins il y aura des dénonciations, plus il y aura des trafics, et le pays continuera de s’enfoncer dans le gouffre. Ce n’est pourtant pas le souhait de la majorité des Malgaches.