Faux départ

13/10/2012

Le top du départ n’a pas encore été donné. Mais tout le monde se précipite déjà. La période de précampagne bat son plein. Le président de la Transition, Andry Rajoelina, lui-même se démène pour se démarquer. C’est à juste titre qu’il a réitéré que le calendrier électoral doit être maintenu et que seules les élections permettront de sortir le pays de la crise. C’est pourtant mettre la charrue avant les bœufs. Tout le monde sait bien que Madagascar n’est pas près de sortir de la crise politique. Le chef de la Transition a pourtant pris son bâton de pèlerin. Il sillonne différentes régions du pays, pour différentes raisons. Si ce n’est pas de la campagne électorale avant l’heure, cela y ressemble fort.

Le top du départ n’a pas encore été donné. Mais tout le monde se précipite déjà. La période de précampagne bat son plein. Le président de la Transition, Andry Rajoelina, lui-même se démène pour se démarquer. C’est à juste titre qu’il a réitéré que le calendrier électoral doit être maintenu et que seules les élections permettront de sortir le pays de la crise. C’est pourtant mettre la charrue avant les bœufs. Tout le monde sait bien que Madagascar n’est pas près de sortir de la crise politique. Le chef de la Transition a pourtant pris son bâton de pèlerin. Il sillonne différentes régions du pays, pour différentes raisons. Si ce n’est pas de la campagne électorale avant l’heure, cela y ressemble fort. Le président de la HAT ne veut rater aucune occasion. Car son but principal est d’engranger le maximum de voix lors de la prochaine présidentielle. Depuis quelques temps, sa présence physique à des événements qui réunissent du monde est, pour lui, d’une importance capitale. Il n’a peut-être pas tort. Mais forcer ainsi le destin ne peut qu’être encore plus dévastateur pour le pays. Les trois années et demie qu’il a passées au pouvoir ont été déjà destructrices pour le pays, mais cela n’a pas suffi à Andry Rajoelina. Loin de là. Il est insatiable. Rester au pouvoir en se faisant élire est devenu sa principale préoccupation. Certains de ses proches évoquent déjà au moins deux mandats pour Andry Rajoelina. C’est leur désir le plus ardent. Et c’est ce désir qui les pousse à gesticuler autant en cette période de précampagne électorale. Chacun affûte ses armes. Mais certains, contrairement à Andry Rajoelina, préfèrent ne pas dévoiler leurs batteries. D’autres travaillent en coulisse pour sortir de l’ombre, le temps venu. Ceux qui ont pris le faux départ seront, d’ici quelques temps, dénoncés publiquement. Et leur initiative aura l’effet contraire de ce qu’ils attendaient. Car cela ne peut qu’engendrer un phénomène de rejet. La mise en œuvre des solutions durables à la crise, et qui contribueront à un véritable apaisement politique, s’avère nécessaire avant toutes ces gesticulations propagandistes. Car, tout d’abord, rien n’indique que le premier tour des présidentielles aura lieu le 8 mai, si la crise politique perdure. Ensuite, si le scrutin se tient à la date prévue alors que le conflit demeure, rien ne permet de dire que l’avenir proche du pays est radieux. Une élection controversée peut tout naturellement aggraver une crise politique. Et ce n’est sans doute pas le souhait de la majorité des Malgaches. Surtout pas.