A quand la fin ?

13/12/2012

Il n’y a rien qui dit que la crise va bientôt finir. Les péripéties n’en finissent pas de nous surprendre. Il y a un changement à chaque étape. Après avoir insisté sur sa candidature pendant quatre ans, Marc Ravalomanana y renonce finalement. La réaction de son adversaire est très attendue. Après avoir dit que « Marc Ravalomanana ne changera jamais », Andry Rajoelina devra dire autre chose, peut-être. Marc Ravalomanana n’est pas candidat.

C’est ce qui a été dit. Mais il peut rentrer au pays. Ainsi en a décidé la SADC. Comment ? C’est la principale question qui n’a jamais été répondue par qui que ce soit. La décision de retrait de Marc Ravalomanana de l’élection de 2013 relèverait-elle de la haute politique ? Car, tout d’abord, qu’est-ce qui permet de dire qu’une élection aura lieu l’année prochaine ? Ensuite, qui peut garantir que la fameuse « évolution de la situation sur le terrain ne l’emportera pas sur les déclarations bien formulées, puisqu’en politique c’est toujours ainsi ? Il est plus intéressant de savoir actuellement qu’est ce que la SADC et la France ont promis à Marc Ravalomanana avant la déclaration de l’ancien président de ne pas se porter candidat. La SADC a-t-elle décidé de garantir la sécurité du retour de l’ancien président ? Ou s’est-elle contentée, comme depuis quatre ans, de publier des résolutions et des communiqués, jamais suivis d’effet ? En tous cas, plus que jamais, la communauté internationale doit assumer sa responsabilité. Un peuple souverain a le droit de choisir son dirigeant. Mais les partenaires de Madagascar en ont décidé autrement. Tous les acteurs de la crise, eux, ont le devoir de trouver au plus vite la solution définitive. Qu’ils soient civils ou militaires. En vérité, les acteurs de cette crise n’en subissent pas réellement ses conséquences. Marc Ravalomanana vit un exil doré. Tout le monde le sait. Andry Rajoelina et ses amis, ainsi que les militaires, qui sont au pouvoir depuis 2009, amassent des richesses énormes. C’est la population qui trinque en vérité. Beaucoup de Malgaches subissent quotidiennement les conséquences néfastes de la crise. Certains ont perdu leur travail, d’autres ont été poussés au suicide. Quelques uns sont encore sous les verrous. Et beaucoup en sont morts, d’une façon ou d’une autre. D’autres encore se retrouvent à la rue. La population a fait beaucoup de sacrifice en raison de cette crise. Il est temps d’y mettre un terme. Par tous les moyens.