Préoccupation

14/02/2013

Les (ir)responsables du pays ne trouvent pas grand-chose à offrir à sa population. Leur préoccupation est ailleurs. La lutte de pouvoir est, pour eux, bien plus important qu’accorder les droits fondamentaux aux Malgaches qui manquent de tout. L’insécurité sévit toujours, et s’aggrave même sur l’ensemble du territoire. Mais au sommet de l’Etat, on se croit intouchable et on ne prend pas la peine de déployer tous les moyens nécessaires pour faire face à ce phénomène. Les élections futures semblent focaliser l’attention des dirigeants malgaches. Ils doivent se mobiliser maintenant pour remporter les prochaines batailles électorales. L’équipe de la HAT a finalement accepté le calendrier électoral proposé par la CENIT et la Communauté internationale. Car l’essentiel pour les détenteurs du pouvoir actuellement, c’est de retrouver leur siège après les élections.

Les soucis quotidiens de la population, ce n’est pas leur principale préoccupation. Le régime de Transition n’a rien à offrir au peuple actuellement. Face à l’insécurité, aucune stratégie n’a été définie. Des centaines de milliers d’enfants ne fréquentent plus les écoles mais l’équipe au pouvoir n’a rien à proposer comme solution. Des milliers d’emplois ont été supprimés au cours des quatre dernières années, mais la HAT n’y pouvait rien. Quatre millions de Malgaches ont grossi le rang de ceux qui vivent en dessous du seuil de pauvreté mais l’Etat n’a rien à dire. Les difficultés sont nombreuses dans le pays, notamment depuis le début de la crise politique en 2009. Mais aucune solution convaincante n’a été avancée. Le plus important pour ces hommes qui dirigent le pays sera de remporter, par tous les moyens, la compétition électorale, pour pouvoir rester plus longtemps encore à la tête du pays. Plus rien ne va, mais les dirigeants s’en fichent tout simplement. Les gens n’avaient pas grand-chose à dire si après le coup d’Etat de 2009, leurs conditions de vie s’amélioraient et si le pays a connu le véritable développement. Mais c’est tout le contraire que les Malgaches ont vécu. Les rues sont de plus en plus défoncées. Le chômage guette de nombreux jeunes. L’endettement frappe de nombreux foyers, souvent à la merci des usuriers. La maladie est une menace permanente. Et le confort n’est garanti que pour une poignée de privilégiés et de chanceux. C’est la réalité quotidienne dans le pays. Le taux de pauvreté qui est passé de 68% à plus de 80% n’est pas le problème de nos dirigeants. Mais, un jour, cette irresponsabilité leur sera rappelée.