Révoltant

12/03/2013

Les Malgaches dorment sur d’énormes richesses. Cela ressemble à la limite à une forme de damnation. Le sous-sol regorge de richesses diverses. Presque le tiers du territoire regorge de gaz et de pétrole, sans parler des zones sous marines. Et on nous apprend que 87% de la population malgache vivent maintenant en dessous du seuil de pauvreté.

Du jamais vu. 35% des Malgaches vivent une pauvreté extrême. Pourtant, le pays dispose de tout pour éviter ce genre d’ignominie. Richesses minières, terres fertiles, atouts touristiques et produits fossiles divers sont là depuis des décennies, voire des siècles, mais peu de gens en ont tiré profit. Il n’est jamais trop tard pour changer la donne. Le pays est tombé bien bas, en raison de cette crise interminable provoquée par une lutte de pouvoir entre des gens qui ont souvent oublié que l’essentiel c’est le pays, et son peuple. Certains se sont contentés de dire que « le peuple, s’il n’est pas d’accord on le tue ». Ce même peuple a toujours servi de prétexte pour prendre le pouvoir mais rarement on a pensé à lui offrir une meilleure qualité de vie. Il faut maintenant réaliser que rien qu’avec le pétrole dont le pays dispose, Madagascar a les moyens de réaliser des recettes conséquentes pour construire des écoles et payer convenablement des enseignants bien formés. Le pays devrait aussi, comme tous les pays pétroliers, disposer de suffisamment d’argent pour construire des routes aux normes requises et pour équiper tous les hôpitaux de la Grande Ile, tout en disposant de médecins qualifiés. Ce qui permettra d’éviter la nécessité d’évacuer à l’étranger des malades souffrant de maladies compliquées. On ne parle là que du pétrole. Car tous les pays qui en disposent étaient capables de réaliser ce genre de chose. Il n’est pas nécessaire, pour se développer, de recourir à des pratiques populistes comme au Venezuela qui a choisi de brader ses produits pétroliers aux nationaux. Pourquoi pas non plus mettre en place, comme en Norvège un fond souverain, à partir de la manne pétrolifère. Ce qui permettra par la suite au pays de prêter de l’argent à ceux qui en ont besoin, au lieu d’emprunter à chaque fois, et tirer bénéfice des intérêts y afférents. Tout cela est du domaine du rêve, quand on constate la triste réalité du terrain actuellement. C’est pourtant à la portée de notre pays. Tout est juste question de volonté et de choix de gouvernance. Mais qui y pense sérieusement ?