Rappel à l’ordre

19/03/2013

Le FMI vient de nous rappeler à son tour le désastre occasionné par la crise dans le pays. L’institution de Bretton Woods parle de 16 millions de Malgaches qui vivent en dessous du seuil de pauvreté. Le Fonds Monétaire International n’est pas le premier à rappeler à l’ordre les Malgaches. En effet, en quelque sorte, c’est un rappel à l’ordre à l’endroit des dirigeants du pays. La Banque Mondiale a parlé de 4 millions de nouveaux pauvres. Le Cercle de Réflexion des économistes Malgaches a évoqué un taux de pauvreté de 87%. Et maintenant le FMI vient confirmer le scandale de la pauvreté dans la Grande Ile.

Personne ne réagit pourtant, au sommet de l’Etat, face à cette catastrophe. Tous les organismes internationaux ont maintenant, à leur manière, réitéré que le pays va mal. Il y a déjà deux ans, l’Unicef a soutenu que des centaines de milliers d’enfants ne fréquentent plus les écoles. Le bilan socio-économique du régime de Transition est négatif depuis quatre ans. Les économistes et les organismes internationaux ont toujours interpellé les autorités à ce sujet. Mais les hommes qui gouvernent le pays ont toujours fait la sourde oreille. Des gens qui ont promis un changement en bien dans le pays et qui ont promis une meilleure qualité de vie à la population ont oublié tout ce qu’ils ont annoncé quatre ans auparavant. La situation a empiré. C’est le cas de le dire. Mais les dirigeants du pays s’en fichent. Leur priorité consiste à trouver les manières de revenir au pouvoir après les futures élections dans le pays. Et pour y parvenir, tous les moyens sont bons. La fin justifie les moyens. Car ce n’est pas avec un bilan aussi catastrophique que l’on peut espérer avoir la sympathie des électeurs à travers l’ensemble du territoire national. Le verdict des urnes sera sans appel si les élections sont vraiment sincères. Mais pas grand monde n’y croit vraiment pour le moment. Malgré le désastre socio-économique qu’ils ont provoqués, les dirigeants de la HAT veulent aller aux urnes, et ils souhaitent sortir vainqueurs de la compétition électorale. Eux, ils y croient dur comme fer. Le rappel à l’ordre sur le désastre économique dans le pays, ils s’en moquent éperdument. L’essentiel sera, pour eux, de rester le plus longtemps possible au pouvoir. Tant pis si le nombre des pauvres augmentent. Et tant pis si l’on continue à réclamer le véritable changement.