Des difficultés encore et toujours

22/03/2013

C’est au tour des opérateurs dans le secteur du Bâtiment et des Travaux Publics d’annoncer au grand jour leur amertume. Le contexte général, au cours des dernières années, ne leur a pas permis de progresser. Les entreprises en BTP sont, d’une manière générale, en difficulté. Il est loin en effet le temps des grands chantiers qui ont permis à quelques entreprises de bénéficier de quelques marchés glanés ici et là. Certains marchés qui devraient même revenir aux petites entreprises ont été attribués à de grandes entreprises, étant donné que l’offre a été très limitée au cours des derniers temps.

C’est un cri d’alarme qui devrait attirer l’attention des autorités. La construction des hôpitaux initiée par la HAT ainsi que quelques chantiers spécifiques comme le coliseum n’a pas permis aux petites et moyennes entreprises du BTB d’avoir leur place au soleil. Ce genre d’appel au secours est devenu plutôt fréquent depuis le début de la crise dans le pays. Ou plus précisément depuis le coup d’Etat de 2009. Le tissu économique du pays a été sérieusement mis à l’épreuve depuis le début du conflit politique dans la Grande Ile. Pas grand-chose n’a été effectuée pour changer la donne. A tel point que, dans tous les secteurs, des entrepreneurs se plaignent. Ils continuent à payer les impôts autant que possible. Certains membres du secteur privé dénonce même un certain « racket fiscal » de la part d’une autorité en mal d’argent depuis quelques années. A mesure que les années passent, les difficultés semblent s’amplifier. Il est sans doute grand temps que les dirigeants de la Transition prennent conscience du mal qu’ils ont fait à leur compatriote. S’agissant plus particulièrement des entrepreneurs du BTP, ils espèrent que la situation puisse évoluer dans un proche avenir. Il est interdit en effet de perdre espoir quand on a consacré autant de temps et autant d’argent dans le métier. On a souvent dit que « quand le bâtiment va, tout va ». On est loin de ce beau rêve pour le moment. Mais ce n’est pas durant cette transition non plus que la population pourra s’attendre à des routes en bon état. Les entreprises du BTP n’ont pas grand-chose à faire. Le progrès, pour la HAT consiste à transformer les routes goudronnées en pavés mal ficelés. On en a vu de toutes les couleurs en termes de régression durant ce régime. Le développement de Madagascar n’est pas pour demain. Au vu de la situation qui prévaut, il n’y a plus rien à attendre des hommes de pouvoir actuels. Plus rien.