Quel changement ?

27/03/2013

Le parti du président de la Transition continue de prôner le changement. A leur manière. Sur Mediapart, un blogger a déjà trouvé les 10 bonnes raisons de ne pas voter pour le candidat de la HAT. Il a été écrit notamment que « Si le progrès c’est remplacer les routes goudronnées par des routes en pavé, alors nous voterons pour la HAT. Quant à l’état des routes nationales, nous laissons les usagers s’exprimer sur le sujet ».

Mais ce n’est qu’une des raisons pour ne pas voter HAT. En voici d’autres extraits de cet argumentaire : « Vu le Far West qu’est devenu Madagascar en l’espace de 4 ans, non, la HAT est incapable d’assurer la sécurité des biens et des personnes. Par contre pour réprimer sévèrement des manifestants pacifiques à coup de gaz lacrymogène ça elle sait faire… Dans le même registre, nous attendons de nos futurs gouvernants une justice indépendante, juste et non corrompue. Quand on voit le folklore qu’est devenu le Tribunal d’Anosy depuis ces 4 ans, nous émettons de sérieuses réserves sur le sujet ». Ainsi, chacun trouve actuellement les meilleurs canaux d’exprimer leur mécontentement à l’égard du régime Transitoire dans le pays. Internet est tout naturellement un cadre idéal pour des opposants. Mais peu importe le cadre. Sur les ondes de quelques radios privées qui ouvrent le débat avec des simples citoyens aussi, le ton monte progressivement. Les simples citoyens sont de plus en plus nombreux à décrier la dégradation de la situation socioéconomique du pays. Il suffit, effectivement, de circuler dans la rue pour constater que le changement apporté par le parti TGV va plutôt dans le sens contraire de ce que l’on attendait de lui en 2009. A quelques mois des élections, le parti présidentiel peut continuer à faire croire qu’il apportera le « changement ». Mais quel changement ? Les Malgaches ont constaté au cours des quatre dernières années un changement en mal dans le pays. Une question se pose : un parti qui n’a apporté que des problèmes à la nation, durant quatre ans, peut-il apporter des solutions dans les quatre années à venir ? En tout cas, il n’y a plus suffisamment de personnes crédules, comme sur la place du 13 mai en 2009, pour croire en un véritable changement. Mais pour faire croire qu’il y en a ceux qui y croient encore, certains trouveront une solution très pratique, facile à réaliser et qui a toujours fait ses preuves: le bourrage des urnes lors des prochaines élections.