Ni Edgard Ni Hajo

10/04/2013

Le ni…ni est toujours d’actualité. Malgré l’exclusion de Marc Ravalomanana et d’Andry Rajoelina de la présidentielle de cette année, on continuera d’en parler dans les prochains mois. Deux candidats issus du TGV semblent émerger du lot actuellement. A savoir Hajo Andrianainarivelo et Edgard Razafindravahy. Ce n’est pas qu’ils ont la chance de remporter le scrutin mais ce sont les candidats qui ont le plus fait parler d’eux, au cours des derniers temps, en bien et en mal. Mais surtout en mal. S’agissant du candidat « officiel » du TGV, jamais un homme récemment adoubé par un parti présidentiel n’a suscité autant de réticence et de désapprobation.

Il est contesté, même dans son propre camp. Hajo Andrianainarivelo, lui, traîne des casseroles dont il aura beaucoup de mal à se défaire, notamment à la suite de l’autorisation d’un bail à la société Tozzi Green qui est en train d’occuper plus de 6000 hectares de terrain dans la région d’Ihorombe. L’un est handicapé par son bilan désastreux dans la gestion de la capitale, en tant que PDS, tandis que l’autre n’inspire pas confiance après avoir déclenché notamment cette affaire Daewoo bis du régime de Transition. Ni Edgard Razafindravahy, ni Hajo Andrianainarivelo ne parviendra à convaincre la majorité des Malgaches. Beaucoup l’ont compris. C’est ce qui explique le foisonnement de nouvelles candidatures dans les rangs des soutiens à Andry Rajoelina. Personne n’est entièrement satisfait dans ce camp. Raison pour laquelle le général Camille Vital a décidé de sortir de son silence. Il n’a pas abandonné la partie. Le candidat déçu du congrès pourrait suivre sans hésitation les traces de Hajo Andrianainarivelo et se lancer dans la course à la présidentielle à titre personnel. Il est, en tout cas en quête d’alliés pour accomplir ce destin. De même, un certain Sylvain Rabetsaroana, qui a politiquement vécu à l’ombre de Norbert Ratsirahonana pendant des années, nourrit des ambitions présidentielles actuellement. Sans oublier ceux qui se sont prononcés auparavant, comme Roland Ratsiraka et Jean Lahiniriko. Ni Edgard Razafindravahy, ni Hajo Andrianainarivelo, c’est le leitmotiv dans certains milieux des sympathisants du TGV. Avec autant de division dans le camp Rajoelina, il est difficile de croire que le candidat soutenu par l’actuel président de la Transition puisse engranger plus de 10% des suffrages exprimés. De son côté, Andry Rajoelina préfère pour le moment se cantonner dans un silence mystérieux, face à la débandade dans son camp. C’est sa capacité de leadership qui est mise à l’épreuve. Parviendra-t-il à récupérer toutes les brebis galeuses ? Pas si sûr.