Une autre voie de sortie de crise

13/04/2013

Le chemin adopté par le FFKM se dessine progressivement. La consultation des parties prenantes malgaches ne pourra que déboucher sur l’initiative de trouver une alternative à la Feuille de route. Les chefs d’églises ont déjà laissé entendre la nécessité de cette nouvelle voie dans leur récente déclaration. La démarche va à l’encontre de celle de la Communauté internationale dont une partie ne jure que par la Feuille de route.

Mais cette même Communauté internationale qui a toujours préconisé, dans le même temps, un processus malgacho-malgache ne pourra que se soumettre à l’initiative des participants au processus initié par le FFKM et à la suggestion finale des chefs d’église. La Feuille de route n’a pas permis de faire évoluer la situation politique dans le pays. C’est cette réalité que la confédération des églises chrétiennes de Madagascar est en train de constater. La mise en place des institutions de la Transition n’a pas contribué véritablement à régler le fond du problème. Les protagonistes de la crise n’ont pas tellement changé de point de vue. C’est ainsi que quatre ans après son départ d’exil, le débat tourne encore autour de l’éventuel retour au pays de l’ancien président de Madagascar. Beaucoup avaient cru que la lutte de pouvoir allait prendre fin au lendemain du 17 mars 2009 quand Andry Rajoelina a reçu les pleins pouvoirs d’un directoire militaire mort-né. Mais il n’en fut rien. Plus de quatre ans après, on continue de parler de cette crise sans fin. Il est difficile, après toutes ces années, de penser que la solution à la crise peut provenir de la mise en œuvre de la fameuse Feuille de route qui n’a jamais pu être effective, un an et demi après sa signature. Raison pour laquelle, on tend de plus en plus actuellement à explorer d’autres voies de sortie de crise. Il n’y avait jamais eu de véritable consensus entre les protagonistes de la crise. Les sympathisants du président déchu ont intégré les institutions de la Transition, mais la divergence de point de vue est restée la même. Depuis deux ans, on a bien parlé de retour « sans condition » de tous les exilés politiques, mais Marc Ravalomanana est toujours resté en Afrique du Sud. La Feuille de route de sortie de crise, signée en septembre 2011, est actuellement en passe de suivre les traces des accords de Maputo et d’Addis-Abeba. Le FFKM l’a déjà compris.