Rajoelina complètement isolé

15/04/2013

Le président de la Transition est maintenant seul devant son destin. Il se tourne vers l’avenir, sans doute plus anxieux qu’auparavant. Son isolement politique se dessine de plus en plus, à mesure que les candidats à la future élection présidentielle se dévoilent. Hajo Andrianainarivelo a quitté le navire TGV.

Celui-ci est soutenu par une frange du parti AVI, proche de Rajoelina depuis le coup d’Etat de 2009. Camille Vital, avec lequel Andry Rajoelina s’est affiché à plusieurs reprises dans différentes régions du pays, risque de confirmer dans les prochains jours sa candidature après avoir été renié par le parti TGV. Durant le week-end dernier, Sylvain Rabetsaroana, lui aussi, a décidé de se démarquer complètement du TGV, du parti AVI et d’Andry Rajoelina lui-même. C’est un candidat de plus qui contribuera à isoler l’actuel Chef de la Transition, et avec lui, sans doute, le candidat désigné par son parti, Edgard Razafindravahy. Les deux hommes vont se retrouver seuls entourés d’adversaires issus de différents camps politiques. D’un côté, il y aura Lalao Ravalomanana, car ce sera un adversaire de taille - que sa candidature soit validée ou non - et de l’autre, il y aura les anciens alliés qui ont décidé de tourner casaque. Le départ de ses anciens alliés devrait en tout cas faire réfléchir Andry Rajoelina. Quand on constate que même des médias qui le soutenaient à fond auparavant, sont en train de le lâcher complètement, on peut conclure sans trop d’hésitation que le vent est en train de tourner. Jamais, en effet, le président de la Transition n’a été aussi isolé. Il est actuellement en train de chercher de nouveaux alliés pour faire face au prochain combat politique qui l’attend. Un combat qui va se dérouler dans les urnes et, probablement, dans la rue, malheureusement. Le week-end a été plus particulièrement désastreux pour Andry Rajoelina, avec l’annonce de la candidature de Lalao Ravalomanana et de Sylvain Rabetsaroana. Deux « problèmes » auxquels doivent faire face le président de la Transition et le candidat Edgard Razafindravahy. En tout cas, avec ce foisonnement de candidature, la chance de réussite du candidat du TGV s’amenuise de jour en jour. Mais, il est vrai, il existe d’autres moyens de faire gagner un « candidat d’Etat », comme cela a toujours été le cas lors des élections organisées par le passé. Mais le recours à ces moyens frauduleux ne pourra que contribuer à envenimer la situation déjà assez délétère.