Et si c’était la solution ?

01/07/2013

Le FFKM maintient la date du 4 juillet prochain pour l’organisation de la rencontre entre Marc Ravalomanana, Didier Ratsiraka, Albert Zafy et Andry Nirina Rajoelina. Cette date a été retenue, mais la concrétisation de la rencontre, dénommée depuis un certain temps « Sommet à quatre », relève d’un véritable mystère. La question cruciale concerne le retour au pays de l’exilé d’Afrique du Sud. En effet, le régime Rajoelina a toujours rejeté l’idée d’un retour de Marc Ravalomanana dans la Grande Ile. De même, les militaires qui l’ont aidé à prendre le pouvoir en 2009 sont contre ce retour.

Mais, sans doute, compte tenu de l’impasse, chacun a été appelé à mettre un peu plus d’eau dans son vin. Une frange de l’armée est partante pour soutenir le Sommet à quatre. Le retour de Marc Ravalomanana n’est pas un problème pour elle. Quelques hommes en treillis en ont tout simplement assez de la politisation exagérée de la gestion de la Grande Muette, devenue malgré elle la « Grande Gueule ». Malgré cela, la tenue du Sommet n’est pas une chose facile. D’autant que la date du 4 juillet n’est plus du tout loin. Le président de la Transition, Andry Rajoelina, n’est pas très chaud pour rencontrer ses trois prédécesseurs. Le retour de Ravalomanana constitue toujours pour lui un cauchemar, même si c’est un principe normalement acquis, sur le papier, depuis plus de deux ans. Andry Rajoelina n’est pas persuadé que ce Sommet soit la solution à la crise. Il l’a clairement fait comprendre au cours d’une interview en marge du banquet d’Iavoloha, le 26 juin. Il doute de la nécessité de cette rencontre entre les quatre chefs d’Etat et les quatre chefs d’église. Pourtant, Andry Nirina Rajoelina a dirigé seul le pays depuis plus de quatre ans. On peut le dire puisque le fameux « partage du pouvoir » ne fut, en réalité, qu’un leurre. Il a toujours pris seul les grandes décisions. En quatre ans et demi de pouvoir, le président de la HAT n’a pas su mener le pays vers la sortie de crise. Le nombre de pauvres a augmenté dans la Grande Ile, l’insécurité a connu une recrudescence, les trafics en tout genre sont impossibles à maîtriser, mais le jeune putschiste veut briguer un autre mandat. Il est pourtant bien esseulé maintenant. Et la meilleure solution pour lui consiste à se concerter avec les autres, afin de mettre un terme dans le même temps au calvaire de la majorité de la population malgache.