Tout à refaire

16/11/2012

La prise de pouvoir par Andry Rajoelina à l’issue du coup d’Etat de 2009 n’est qu’un accident de l’Histoire. Certains ont espéré le « changement » mais ils s’en mordent les doigts actuellement. On a tout simplement placé l’homme qu’il ne fallait pas à la tête du pays. Lequel va à la dérive actuellement. Madagascar continue la descente aux enfers, car la gouvernance Rajoelina ne présage rien de bon pour les générations futures et pour les Malgaches d’aujourd’hui.

Les dirigeants de la Transition peuvent toujours continuer à mentir. Le bilan de la HAT est lamentable. De plus en plus de Malgaches grossissent le rang de ceux qui vivent depuis toujours, en dessous du seuil de la pauvreté. Et plusieurs milliers d’enfants ne parviennent plus à rejoindre les écoles. La situation socio-économique du pays est pire que celle d’avant le coup d’Etat. Finalement, sur ce plan, la révolution « orange » n’a pratiquement servi à rien. Quelle utilité pour le « changement » au sommet de l’Etat si cela n’a pas permis d’améliorer la condition de vie des gens ? A quoi bon renverser un dirigeant si on est incapable de faire mieux, finalement ? Andry Rajoelina n’a pas pu faire progresser le pays sur le plan économique. Il est également incapable de sortir le pays de la crise politique, presque quatre ans après son coup d’Etat. Tout est donc à refaire. Car le pays a été engagé dans un cul-de-sac. La voie choisie n’était, tout simplement, pas la bonne. Tout est donc à refaire. Andry Rajoelina a beau promulguer l’avènement de la quatrième République en fin 2010, après le référendum de novembre. Mais cela n’a rien changé. Ce qui l’a obligé à revenir sur ses pas et à faire signer par le parti TGV la Feuille de route qui ne permet pas non plus de résoudre les problèmes du pays. Ni la Constitution adoptée en novembre 2010, ni la fameuse Feuille de route imposée savamment par Marius Fransman, n’a permis de mettre un terme au conflit politique et à la lutte de pouvoir à Madagascar. La quête d’une nouvelle voie de sortie de crise est donc nécessaire. Malheureusement. Car cela va encore demander plus de temps. Quatre ans de Transition n’a pas permis d’y parvenir. Il va falloir du temps supplémentaire afin de trouver une nouvelle issue. C’est pénible, mais il faudra s’y mettre. C’est le prix à payer après cet accident de l’Histoire. Et avant qu’il ne soit trop tard, Andry Rajoelina et ses amis doivent s’en rendre compte.